
Constitué de juristes, de vétérinaires, de journalistes et d’experts ,le comité OKA informe sensibilise et sollicite l’opinion publique sur des actions de conservation environnementale pour qu’elles perdurent.
Les missions menées par l’association consistent ainsi à rendre compte des enjeux comme des initiatives visant à lutter contre un désastre écologique, la disparition d’espèces et ses conséquences sur l’homme. Mais il s’agit aussi d’alerter sur la dégradation du rapport homme animal.
C’est pourquoi après s’être consacré à la sauvegarde du bonobo en République démocratique du Congo, le COMITE OKA braque ses projecteurs sur l’urgence de réhabiliter la présence du chien en ville.
France : Moins de chiens, plus de chats
par Christine d’Hauthuille – Journaliste et coordinatrice du Comité OKA
L’évolution du nombre de chiens et des races depuis le 19ème siècle n’a cessé d’évoluer et de progresser. Le passage du chien utilitaire à chien de compagnie s’est généralisé principalement au cours de ces dernières trente années. Si les français sont toujours aussi nombreux à aimer les chiens, la population canine est maintenant en baisse constante depuis quelques années. Selon une étude de la Facco/TNS Soffres, de décembre 2010, la France a perdu près d’un million de chiens en 7 ans, dont 223 000 en deux ans.
Alors que la population féline ne cesse d’augmenter, la population de chiens avec 7,59 millions poursuit sa décroissance, ce qui place la France au cinquième place des pays d’Europe en terme de population canine.
La raison principale de ceux qui ne souhaitent pas acquérir un chien est que le chien pose problème pour les départs en week-end ou en vacances.
Le deuxième argument, c’est l’engagement sur la durée. D’autant plus que, comme la nôtre, la durée moyenne de vie de nos chiens augmente. Douze ans de présence : une durée de vie plus courte pour les grandes races et plus longue pour les petites.
La dernière raison qui freine l’acquisition du chien, ce sont les conditions non appropriés pour s’en occuper au quotidien. Et là, les propriétaires citadins le savent mieux que personne.
Avec le temps, le maître devient plus responsable,
L’impulsion laisse la place à la réflexion.
Tout le monde est gagnant !
Et, n’oublions pas, comme aime le rappeler Reha Hutin, « que les propriétaires d’animaux sont aussi des électeurs et des consommateurs.
Les municipalités doivent prendre en compte la présence du chien dans leurs murs et faire des efforts pour améliorer son intégration. »

J’aime mon chien, j’aime ma ville
par Christine d’Hauthuille, journaliste et coordinatrice du Comité OKA
Impossible de parler du chien en ville sans évoquer la propreté. Un sujet qui fait grincer les dents de toutes municipalités et qui hérisse les propriétaires citoyens fatigués d’être des cibles idéales. Le chien citadin est souvent confiné à son postérieur. Françoise, citoyenne avertie et fière de l’être, ne sort plus son chien sans les sacs bien visibles au bout de la laisse : « De cette manière je préviens que je ramasse, car avoir un sac au fond de sa poche n’empêche en rien les réflexions désobligeantes ».
Que le citoyen qui ne souhaite pas vivre dans une ville propre lève le doigt ? Si les Français n’ont guère la réputation d’être les champions de la propreté, ils le sont plus pour la revendication. Les mairies le savent bien et elles estiment que 30% les plaintes déposées par des citoyens mécontents de l’hygiène de leurs trottoirs et pelouses. Tous les jours, les agents de propreté de la ville de Paris collectent en moyenne 3000 tonnes de déchets ménagers. Et les ordures sur le trottoir, nos chiens n’y peuvent rien ! Selon une étude de la Facco/TNS-Sofres, le comportement des propriétaires est de plus en plus civique. Un sur deux ramasse toujours les déjections de son chien, un quart la plupart du temps, seul moins de 10% ne ramasserait jamais.
« Une crotte dans un sac ou une prune dans la poche »
Il y a les « négligents », les indisciplinés qui oublient facilement que la sortie du chien a aussi pour fonction qu’il puisse se soulager ! Mais ceux qui ont le don de nous exaspérer au plus haut point ce sont les récalcitrants, ces indécrottables qui ne veulent en aucun cas ramasser : « Je ne peux pas, c’est au dessus de mes forces, regrette Jean-Pierre, c’est physique voir phobique ». Dégout pour certains, je-m’en-foutisme pour d’autres. « Il y a les inciviques parfaits, déplore Serge Belais, comme ce propriétaire d’un matin de Naples qui vient faire crotter son chien devant la clinique et qui se justifie par le fait de payer trop d’impôts. » Incivisme et mauvaise foi font souvent bon ménage. « J’ai plus souvent le témoignage de personnes âgées avec des petits chiens qui se font verbaliser plutôt que des propriétaires avec une tête peu engageante » regrette le vétérinaire.
Alors pour ceux qui ne veulent pas ramasser, les canisettes ont l’avantage de centrer le problème. Pour inciter les chiens à laisser leur commission à l’endroit choisi, des ingénieurs à Avignon ont trouvé une molécule qui attire les chiens dans un rayon de 100 mètres, un moyen efficace pour encourager les chiens à faire au même endroit.
48h dans la peau d’un éducateur canin
par Christine Le Tenier
Seul, le travail de l’éducateur ne suffit pas, il faut aussi que le maître s’investisse quotidiennement en faisant travailler son chien 2 à 3 fois par jour. Et quelques minutes suffisent. Pas la peine de fatiguer le chien, il faut que ces moments de travail restent un plaisir pour lui et le maître !
12h00 – Pause déjeuner. Je prends des forces avec ma pizza en vue de la ballade. En tout cas, on a de la chance car il fait très beau. Ce qui n’est pas toujours le cas et qu’importe la météo pour un éducateur canin, la ballade est impérative !
13h00 – Arrivée au bois de Vincennes, on lâche les chiens. Et oui, vous avez bien lu ! Ils ne sont pas promenés en laisse car Yann a une règle : il ne prend que les chiens qu’il a éduqués donc ils les connaît et ça limite les problèmes.
15h00/16h15 – Après l’effort le réconfort. On ramène chaque toutou à son domicile pour une sieste bien méritée.
17h00 – J’apprends : il faut féliciter son chien notamment bébé quand celui-ci fait ses besoins dans un endroit approprié. Cela l’incitera à le refaire au même endroit et donc à devenir propre.
17h45 – « L’éducation d’un animal se fait en douceur avec des gestes précis et fermes. Pas besoin de hurler ou d’être violent avec son chien pour se faire obéir, bien au contraire ».
Comité Oka
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6 villa Albert Robida
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en envoyant un mail à comite-oka@orange.fr
Mon chien ma ville est une mission du Comité OKA.
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